mercredi 17 octobre 2007

The Cinematic Orchestra, Paris, La Cigale, 10/10/2007

Que de monde à La Cigale ! Je ne m’attendais clairement pas à une telle affluence pour The Cinematic Orchestra. Mais bon c’est vrai qu’après "Monkey Journey To The West" je continue mon périple musical hors des sentiers battus de la pop indé ! Et cette soirée fut réellement passionnante !

J’avais découvert The Cinematic Orchestra il y a quelques années avec l’album "the man with a movie camera" (merci Nick !), disque que j’ai réellement usé tant je trouvais le concept fascinant (faire la bande son electro jazz d’un film muet des années 20). Depuis un certain virage (plus pop oserais je dire) a été pris par le groupe, plus de morceaux chantés (par des guests talentueux comme Patrick Watson par exemple) sur le dernier album (le sublime "to build a home" est l’une des plus belles chansons entendues cette année, rien que ça !). C’est peut être ce virage qui explique une cigale bondée par un nouveau public ralliant la horde des fans de plus longue date.

Chaude ambiance donc. Une véritable acclamation entre chaque morceau. 2 rappels triomphaux. Une vraie chaleur.

Les morceaux instrumentaux (réellement habités par les cuivres, saxophone en tête) alternent avec les morceaux chantés par une chanteuse black renversante ! L’impression assez rare que chaque morceau remplit réellement la salle, difficile à décrire cela semble toucher chaque individu présent... Autre point à noter : une perfection musicale rarement rencontrée. Le son est très bon et la maitrise de chacun des musiciens présents sur la scène est immense. Et cette perfection ne les bride aucunement bien au contraire, ce n’est pas figé c’est vivant et fort !

A découvrir absolument donc, les disques sont superbes, les concerts en apesanteur !


lundi 8 octobre 2007

MONKEY- JOURNEY TO THE WEST, Paris, Théâtre du Chatelet, 05/10/2007


C’est dingue ! Des stands de merchandising officiel, avec T-shirts et posters au Théâtre du Châtelet (dont la façade est en plus recouverte de personnages de cartoon) ! Pas banal hein? Un peu comme si on était à l’Elysée Montmartre ou au Bataclan pour un concert en fait !

Ce décalage met bien en évidence l’atmosphère qui entoure le spectacle « Monkey-Journey to the West », spectacle qui est supposé rajeunir l’audience des théâtres classiques et en regardant le public on se dit que c’est finalement assez réussi.

Compositeur de la musique du spectacle, Damon Albarn commence décidemment à laisser une empreinte importante dans l’esprit musical d'une certaine génération (la mienne en tout cas!). Inutile d’en retracer son parcours maintes fois ressassé, mais imaginer que le blondinet sautillant sur « Girls & Boys » vu à l’Olympic de Nantes sur le « Great Escape Tour » (il y a des lustres donc!) est peut être dans les coulisses de ce vieil et délicat lieu parisien à peaufiner les derniers détails de ce qui nous attend contribue forcément au décalage déjà évoqué !

Alors de quoi s’agit-il donc ce soir? D’une succession de 9 tableaux retraçant l’histoire, issue de la mythologie chinoise, du périple du Roi Singe en quête de la sagesse (rien que ça!). On peut sans doute parler d’Opéra-Pop pour le coup. Au programme donc : acrobaties, combats chorégraphiés, costumes bigarrés, animations très drôles de Jamie Hewlett assurant la transition entre certains tableaux. Le tout ponctué de chants en mandarin (sous-titrage bienvenu au dessus et sur les côtés de la scène) et de musique de Mister Albarn donc (peu d’hymnes pop cela dit et beaucoup de sonorités chinoises et aussi quelques sons tendance electro) jouée live par un orchestre présent dans la fosse devant la scène.

Certains effets sont vraiment superbes (le tableau censé se dérouler sous l’eau, les femmes araignées…), la démarche et l’attitude du Roi Singe et de ses amis sont hilarantes et irrésistibles, l’ensemble est réellement captivant et difficilement résumable en fait !!!

Opéra-Pop donc, une formule qui prend sens à l'issue de ces presque deux heures ininterrompues. Opéra pour les chants, la dramaturgie de l'histoire, la force des personnages, la flamboyance des tableaux. Pop pour cet aspect débridé, limite foutoir, de l'ensemble. Décalé je vous dit!

lundi 1 octobre 2007

The New Pornographers – La Maroquinerie – 30 Septembre 2007


Revenons en peu en arrière...Décembre 2005... The New Pornographers, ‘l’autre supergroup Canadien’ (par supergroup, je parle d’un groupe composé entièrement de membres venant d’un autre groupe - je vous laisse deviner le supergroup Canadien le mieux connu), jouent au Nouveau Casino. Foule enthousiaste (composé, je dirais, de 90% de Canadiens), mais la salle est quand même à moitié vide. Atmosphère du coup détendu, le groupe demandant même à la foule de suggérer quel prochain morceau ils devraient jouer. Un bon moment, mais ils méritent mieux...

Et maintenant, presque 2 ans plus tard... Septembre 2007. The NP’s jouent à la Maroquinerie. Foule plus grande (titre dans la compile de rentrée des Inrocks devant aider, ne serait-ce qu’un peu ?), et certainement pas composée exclusivement de Canadiens... mais tout de même, ce n’est pas le Zenith !

Sachant que le groupe joue ensemble depuis 1997, on ne peut pas parler de progression fulgurante en France. Et pourtant, je suis tellement séduite par ce groupe si mélodique et inventif, rappelant à la fois the Shins, et the Beach Boys avec leur bonne exploitation des harmonies. Leur concert en ce début d’automne donnait carrément la pêche, et leur enthousiasme était contagieux. La playlist était bien répartie entre leurs 4 albums à date, avec pas étonnement un petit penchant pour leur dernier, ‘Challengers’. Instants marquants ? La foule chantant en choeur les ‘no no no no’ de la fin de ‘Testament to youth in verse’. Et puis, après plusieurs requêtes de la foule, l’inévitable performance de leur opus ‘Bleeding Heart Show’, pour clôturer la performance. Seul bémol ? L’absence d’une des régulières du groupe, la belle Neko Case - mais on oublie vite...

Alors, ces News Pornographers - des vrai ‘Challengers’? On ose espérer seulement qu’un jour en France, ils deviendront des ‘Contenders’.