mardi 15 avril 2008

These New Puritans, Paris, Black Session, 31/03/08


Screu gneu gneu... grrr... m'énerve... ça m'énerve de sortir d'un concert attendu en étant déçu... Ben oui These New Puritans a sorti en début d'année un album certes difficile d'accès mais terriblement travaillé et assez obsédant (le fait que le dernier et le premier morceau s'enchainent parfaitement incite d'ailleurs largement à l'écoute en boucle de la bête).

Et en live? Ben pas grand chose... Rien d'extraordinaire ne se passe, le rendu des morceaux en live est un cran en dessous de ce que cela donne sur CD, le groupe n'est pas charismatique, semble même parfois un peu trop dans son monde.

La session est courte, mais la tension qui avait pu être ressentie avec certains morceaux semble tomber à plat... Même le tube (un vrai tube, entêtant et très bien construit) "Elvis" ne décolle pas vraiment...

Un goût d'inachevé, d'insatisfaction même... Et la bizarre impression que l'expèrience à venir ne fera pas forcément de bien à ce groupe, par moment presqu'arrogant... Screu gneu gneu donc.

dimanche 30 mars 2008

I Am Kloot, Paris, Le Nouveau Casino, 27/03/2008


Quel plaisir de ressortir d'une salle de concert avec un grand sourire sur le visage! C'est vraiment une joie simple et communicative qu'a fait passer, dans une salle quasi pleine et parfaitement adaptée (son superbe, public enjoué) à I Am Kloot.


La formation a récemment évolué, le trio originel est à présent renforcé d'un clavier et d'un second guitariste (slide guitare et guitare électrique), ce qui étoffe bien le son. Mais la voix de John Bramwell, presque éraillée, parfois à la limite, reste la marque de fabrique des chansons d'I Am Kloot. De la pop sensible et délicate, des morceaux immédiats et émouvants voilà comment on pourrait définir les minis hymnes méconnus des Mancuniens. 

Le live renforce l'aspect sincère et attachant, le bassiste est dans son monde , le chanteur n'est pas "habité" mais juste visiblement heureux d'être là, aussi bien accueilli par cette poignée de fans parisiens (et anglais de passage aussi). 1h20 d'alternance de morceaux anciens ("favorite sky" reconnu dès les premiers accords, le fabuleux "proof" enchaîné à "life in a day" avant les rappels) et de nouveautés du dernier album (à sortir mais déjà vendu à la fin des concerts). On y retrouve des choses merveilleuses qu'on est juste heureux d'entendre en live en fait ("ferries wheel" par exemple emporte vraiment tout sur son passage).

Bref une joie simple, un groupe attachant, sans doute sous estimé, qui retranscrit bien sur scène le plaisir pris à la simple écoute de leurs disques.

vendredi 28 mars 2008

La Musicale en Tournée (The Blakes / The Kills / Gossip), Paris, Olympia, 18/03/2008




Une bonne idée ce concept: faire tourner l'émission La Musicale de Canal + en proposant une affiche attrayante. La scène métallique vue à la TV accueille donc ce soir 4 groupes, dont 2 "grosses" cylindrées avec Gossip et The Kills en têtes d'affiche.


Pete & The Pirates sont passés trop tôt, tant pis... Le concert de the Blakes semble durer une éternité. Rock bourrin et monotone, répétitif, ça manque de mélodies et c'est indigeste. On zappe.



The Kills ne sont que deux sur scène mais occupent l'espace de manière assez incroyable! Déjà il faut bien admettre que Alison est troublante et sexy, une des rares personnes capables de bien porter un pantalon à carreau avec une veste léopard (si si !). Le duo est terriblement efficace, on sent une tension (très certainement étudiée) entre les 2, Hotel lance les boucles rythmiques à partir d'une petite machine, le son est nickel et l'aspect synthétique de la rythmique est parfaitement intégré d'ailleurs, ça en est surprenant (on en vient à se demander où sont cachés le batteur et le bassiste!). Les voix s'entremêlent, les guitares de chacun se répondent, le jeu de scène est rodé (moonwalk avec santiags de la part de Hotel). C'est bien, tendu donc, il manque un "rodeo town" pour que ce soit parfait à mon goût!



Ensuite Gossip arrive. Grosse attente dans la foule, suite du buzz qui a suivi le concert de la Cigale de Novembre dernier peut être? Le choc dès qu'on entend la voix de Beth en live est toujours aussi fort! Elle a un coffre impressionnant il faut bien admettre. Le son s'est un peu épaissi depuis la dernière fois, un bassiste accompagne le trio sur certains morceaux à présent. L'énergie dégagée sur scène est palpable. Beth semble en forme, pour le côté classe on repassera (rots, pets et crachats... no comment) par contre après un final certes attendu mais efficace ("Listen Up" avec invasion de la scène par les fans puis "Careless Whisper" / "Standing in the Way of Control" qui met le feu à la fosse) on a droit à un moment de grâce assez touchant: "la vie en rose" commencée a-capella par une Beth émue et repris par la foule. Surprenant.


Au final une soirée riche et contrastée, entre le rock serré des Kills et l'exubérance de Gossip.

lundi 17 mars 2008

PIF PAF POUF! Pay It Forward!




Bon petite parenthèse personnelle pouvant profiter à tout le monde: ma grande soeur cuisine. Cuisine très bien! J'ai récemment eu la possibilité de "gagner" un colis concocté par elle de choses à manger grâce à un petit jeu mis en ligne sur son très recommandé blog La Gazette des Fourneaux (allez y ça fait envie).
Donc voilà, ni une ni deux je relève le défi: le principe est sympa et en échange, je dois proposer moi aussi le jeu sur mon blog.

Seul bémol je préfère ne pas proposer de choses à manger (ça vaut mieux!) mais plutôt une petite surprise pour vos oreilles à savoir un exemplaire de la dernière compilation de la Houlala Company! (oui oui vous ne rêvez pas!!!)

Les règles du "Pay it forward" sont très simples :

1-N’importe qui possédant un blog peut participer.
2-Les trois premières personnes à laisser un commentaire sur ce billet recevront une bien belle compil maison.
3-Je vous enverrai votre cadeau dans les 365 prochains jours.
4-En échange, vous devrez "payer à l’avance" (pay it forward) en faisant la même promesse sur votre blog (je n’envoie pas le cadeau tant que vous n’aurez pas posté à propos du PIF!).

Qui seront donc les trois premières personnes à venir poster chez moi et recevoir un cadeau ?
Par la suite, je vous contacterai par e-mail pour avoir vos adresses complètes. Et promis, Bobby et Mireille ne seront pas sur la compil!

jeudi 13 mars 2008

U23D, Paris Publicis Cinémas, 05/03/08


Bon ok je m'étais dit que je n'allais pas forcément vous souler avec ça... Une séance de cinéma commentée sur Houlala, ben voyons... U2 sur Houlala... ça fait beaucoup hein... Je peux comprendre. Sérieusement je comprends toutes les raisons qui font qu'on puisse ne pas aimer U2: grandiloquent, caricature d'eux mêmes, l'ego de Bono, spectacles à la limite du barnum... Bref tout ça je le comprends parfaitement... Mais voilà c'est U2. Et pour moi U2 représente probablement ce qu'aucun autre groupe ne pourra jamais égaler.

Je lisais récemment dans l'excellent magazine Voxpop, en conclusion d'un article sur les fans de Morrissey quelque chose comme ça: "Morrissey a toujours été là pour moi, alors je lui dois bien ça aujourd'hui encore je suis là pour Morrissey".

"Je lui dois bien ça...": ça résume bien l'affaire! U2 a été et est encore là pour moi, à pleins de moments clés de ma vie. Avec des albums récents sans doute moins marquants voire plus dispensables qu'il y a quelques années (quoique?), un impact scénique sans doute moins percutant c'est vrai (quoique?) mais U2 reste U2. Et voir U23D (dans une poignée de cinémas dont le Publicis sur les champs élysées) c'est plonger tête la première dans le Vertigo Tour, être immergé dans la foule, vivre un concert dans des conditions vraiment inédites et assez bluffantes. Un truc incroyable: une immersion par les images (la 3D donc) mais aussi et surtout par le son enveloppant et réellement troublant! Une expérience inédite qui retranscrit bien le charisme et la puissance d'un show de U2. J'en suis ressorti tout secoué en fait! A voir assurément.

"In a little while I won't be blown by every breeze..."

lundi 10 mars 2008

MGMT, Paris, La Maroquinerie, 25/02/08


C'est considérablement affaibli par un vilain virus que je me suis rendu à la Maroquinerie, un lundi soir... Il aurait en effet fallu que le virus soit sacrément costaud pour m'empêcher d'aller voir en vrai les auteurs du meilleur album de ce début d'année: MGMT.

Bon au final la virus a quand même fait des siennes: tête embrumée, poussée de fièvre bref petite forme pour apprécier le show à sa juste mesure. Mais d'un demi-œil ouvert l'impression est tout de même bonne: beaucoup d'influences c'est vrai (Bowie de manière parfois flagrante) mais bien digérées et des morceaux méchamment efficaces (un début de concert avec "weekend wars" enchaîné à "time to pretend" à l'intro renversante... juste pour situer et calmer les éventuels sceptiques!!!).

Une présence scénique certes un peu limitée peut être, on les sent encore un peu verts, mais ça promet!!! Quelques jours après Yeasayer, une nouvelle raison de croire que New York est un vivier magique de groupes épatants et terriblement prometteurs!!! (si tant est qu'on en doute encore) A suivre assurément!

samedi 23 février 2008

Yeasayer, Paris, Le Nouveau Casino, 21/02/08



Grâce à un petit concours gagné in extremis, les deux plus valeureux collaborateurs de la Houlala Team (Poutine et Bibi!), se sont retrouvés au Nouveau Casino pour assister à la première visite parisienne de Yeasayer, quatuor originaire de Brooklyn, sensation récente de nombreux blogs US.

Réveil et mise en condition sonique par une première partie certes bruyante mais loin d'être inintéressante: Dragons of Zinth. Le chanteur de Yeasayer dira plus tard d'eux qu'ils ont tendance à faire peur aux gens! Même pas peur mais un faux air de TV On The Radio (avec des envolées plus noisy) permet de bien démarrer la soirée.

La foule est relativement clairsemée, ce qui permet un accès au premier rang sans aucun souci. On découvre alors les 4 membres de Yeasayer installer eux mêmes la scène. Ya du look (tresses indiennes et chemise à carreaux pour le guitariste, cheveux long/moustaches pour le bassiste) et ya de le personnalité sans aucun doute.

Le chanteur semble régulièrement entrer en transe, vivre intensément les morceaux. On découvre un rock très souvent planant, quasi hypnotique même, un don pour faire décoller les morceaux progressivement sans pour autant les faire traîner et accumuler les longueurs. Ajouté à cela des sons électro très travaillés lancés par le chanteur qui triture de drôles de machines ou des boucles lancées par le batteur. L'ensemble est incroyablement cohérent, beaucoup plus accessible et vivant que sur disque en fait, et c'est la principale surprise de cette soirée.

Un groupe sublimé par le live donc, sans pose inutile, heureux d'être là et d'être ainsi accueilli, communicant avec le public: un vrai échange. Au moins un tube ('2080' déjà culte et son intro vite reconnaissable) voire deux ('sunrise', déjà reconnu et acclamé par une poignée de fans). Un excellent moment et une vraie découverte. Parce que c'est vrai que ça fait toujours plaisir de voir sur scène la confirmation d'une hype, de découvrir un univers. Et on pourra dire lors de leurs prochains passages (ils ne peuvent que revenir), à la manière d'un James Murphy: "I was there!"

samedi 9 février 2008

Chronique de Disques: Is variety the spice of life ?



Récemment, deux albums très différents passent du temps dans mon ipod : ‘Made in the Dark’, le nouveau Hot Chip, et ‘Plan your Escape’, le nouvel album du groupe Belge Girls in Hawaï.
Deux albums qui m’invoquent des réactions complètement opposées….
D’un coté, le Hot Chip : un album avec des vrais tops- et quelques flops. Le groupe a en tout cas un don pour les chansons accrocheuses qui vous resteront longtemps dans la tête. Sur leur album précédent, c’était ‘Over and Over’, ‘Boy From School’ – maintenant c’est (entre autres) le single ‘Ready for the Floor’, et le dance-floor-tube-to-be, ‘Hold on’. L’album est hyper varié, passant par un multitude de styles musicaux – même au sein d’une même chanson. Ils osent un peu de tout et n’importe quoi, avec notablement une interlude parlée en plein milieu de ‘Shake a Fist’, qui apparemment énerve quelques chroniqueurs (perso, j’adhère). Mais c’est difficile de tout bien faire, et quand ils passent au balades (‘In the Privacy of our Love’, ‘Made in the Dark’), ça deviens un peu mou – le next Coldplay, ils ne sont pas ! En tout cas, petits bémols mis de coté, au final c’est quand même un très bon album – et qui ne me laisse pas indifférente.
Quand au Girls in Hawaï…comme leur précédent, c’est le genre d’album qui s’écoute facilement – mais dont les chansons restent assez indiscernables, même après de multiple écoutes. Le single ‘This Farm will end up in Fire’ sort du lot, mais je ne pourrais pas vous nommer (ou décrire) une seule autre chanson de l’album. Les bons ingrédients pour être le type d’album que j’aime sont là : un peu de synthé, un coté une peu ‘shoegaze’… Mais au final, je dis ‘bof’. Est-ce un ‘slow burner’ comme on dit dans la langue de Shakespeare- i.e. le type d’album qui prend du temps à découvrir dans toutes ces facettes ? Only time will tell…

Et vous, qu’en pensez vous? Mieux vaut un album parfois brillant mais inégal, qu’on doit écouter avec le ‘skip’ button à proximité – ou quelque chose de consistent, atmosphérique mais pas spécialement mémorable ?

dimanche 3 février 2008

www.blacksessions.fr


Un petit mot pour signaler l'excellent site http://www.blacksessions.fr/. A visiter absolument!
Vous trouverez pour certaines black sessions des photos faites par la Houlala Team ainsi que des liens vers nos chroniques! Merci pour ce petit coup de pub Vincent!

Babyshambles, Paris, Olympia, 14/01/08 & Cat Power, Paris, Bataclan, 21/01/08



Le silence radio ne signifie pas l’arrêt d’Houlala ! Qu’on se le dise. Le pire dans tout cela c’est que ce silence ne résulte même pas d’une actualité concerts et/ou musicale plate mais plutôt d’un manque de motivation et d’inspiration latent… Qu'à cela ne tienne, ré-activons la machine!

Passé d’un extrême à l’autre de la planète indie rock en une semaine : du concert des Babyshambles de l’Olympia au retour de Cat Power au Bataclan. Deux extrêmes dans l’attitude, la branchitude, la musicalité. Deux extrêmes qui se rejoignent pourtant dans le sentiment mitigé ressenti à la fin de ces soirées respectives. « C’était bien mais… ».

Pete Doherty et les Babyshambles ont tendu la joue aux détracteurs prévisibles (début de concert chaotique, balance faite en directe, mépris absolu du public) mais ont scotché par l’instantanéité de certains titres. Par cette grâce absolue à épater la galerie en 3 minutes d’une mélodie pop parfaitement inspirée, et il y en a eu quelques unes des 3 minutes de bonheur !

Et parce qu’on a le public qu’on mérite, c’est toute une génération sapée façon caricature des Libertines qui bataille dans la fosse alors que les lecteurs de presse people se pressent au balcon pour guetter le moindre faux pas du junky le plus mondain de ces dernières années. Au final tout le monde a du se dire qu’ils avaient vu l’incarnation du Rock N Roll en 2008. Ouh la ça fait peur du coup… Un peu agaçant cette ambiance au final.

Une semaine plus tard Cat Power commençait sa tournée par le Bataclan. La date restera marquée par une des pires premières parties qu'il m'ait été donné de voir (Appaloosa?...: un son abominable, une attitude détestable, avec des problèmes techniques pour couronner le tout bref très pénible). Chan Marshal arrive sur scène alors qu'elle fête en ce jour à la fois son 36ème anniversaire et la sortie de "jukebox" nouvel album de reprises.

Son groupe est impeccable (trop?), sa voix est troublante, sa démarche chaloupée. Mais ce qui agace c'est une attitude faussement modeste, une manière de louvoyer devant un public de toutes façons tout acquis à sa cause. Autant j'ai un souvenir troublé de ses débuts (ou elle souffrait réellement d'une introspection et d'une timidité maladive mais touchante), autant aujourd'hui elle en joue d'une manière trop marquée.

Et au final on a du mal à retenir des morceaux sortant du lot. C'est joli, très blues voire jazz mais on aurait aimé un peu plus de "nerf" (entre-aperçu lors de "naked if I want to" morceau terriblement efficace). La fin du show ne réconcilie pas forcément, elle reste longtemps sur scène sans pour autant rejouer et nous comble de "mercis" avec une sincérité tellement excessive qu'elle en est suspecte... Bref moment agréable mais un peu mou.