Arcade Fire à l’Olympia donc. Le concert sans doute le plus attendu de l’année, suivant un deuxième album réussi, il y avait un vrai parfum de « the place to be » lundi soir autour de l’Olympia. Le marché noir cartonne, la foule des grands soirs se presse. Comme un nœud dans le ventre en attendant que les lumières s’éteignent... Seront-ils à la hauteur de nos attentes, énormes?
Il y a un vrai aspect religieux ce soir. L’orgue domine la scène, l’arrivée du groupe se fait en procession depuis le fond de la salle, fendant la foule, les hymnes sont repris en chœur, la dévotion des fans ne fait que confirmer cette impression.
Les fans justement. Cette ambiance de folie furieuse rajoute beaucoup au concert et ne fait que stigmatiser le groupe visiblement ravi d’être là, aussi bien accueilli ! Ce n’est sans doute pas un hasard si ils reviennent 20 minutes après la fin du concert, changés et visiblement heureux pour jouer à quelques centaines de fans irréductibles une bien belle version non prévue de « in the backseat ».
Les morceaux des deux albums se complètent très bien, l’apaisement sombre et lourd de certains morceaux de « neon bible » précède la tempête déclenchée par les tubes plus directs (mais aussi sans doute mieux assimilés par les fans) de « funeral ». Difficile dans de telles conditions de distinguer tel ou tel morceau tant la cohésion de l’ensemble force le respect.
Concert fluide, groupe heureux, public en fusion, light show d’exception... La messe fut belle et mémorable, pleine d’émotion. Cette tension évacuée, cette immense satisfaction atténuera forcément le concert du lendemain, pourtant bon mais forcément moins fou (batteur malade, groupe du coup légèrement perturbé, effet de surprise passé...). Ne boudons pas notre plaisir, voir Arcade Fire reste forcément événementiel et plus que fortement conseillé !
1 Comment:
Très bonne critique bibi... complêtement d'accord!
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