lundi 8 octobre 2007

MONKEY- JOURNEY TO THE WEST, Paris, Théâtre du Chatelet, 05/10/2007


C’est dingue ! Des stands de merchandising officiel, avec T-shirts et posters au Théâtre du Châtelet (dont la façade est en plus recouverte de personnages de cartoon) ! Pas banal hein? Un peu comme si on était à l’Elysée Montmartre ou au Bataclan pour un concert en fait !

Ce décalage met bien en évidence l’atmosphère qui entoure le spectacle « Monkey-Journey to the West », spectacle qui est supposé rajeunir l’audience des théâtres classiques et en regardant le public on se dit que c’est finalement assez réussi.

Compositeur de la musique du spectacle, Damon Albarn commence décidemment à laisser une empreinte importante dans l’esprit musical d'une certaine génération (la mienne en tout cas!). Inutile d’en retracer son parcours maintes fois ressassé, mais imaginer que le blondinet sautillant sur « Girls & Boys » vu à l’Olympic de Nantes sur le « Great Escape Tour » (il y a des lustres donc!) est peut être dans les coulisses de ce vieil et délicat lieu parisien à peaufiner les derniers détails de ce qui nous attend contribue forcément au décalage déjà évoqué !

Alors de quoi s’agit-il donc ce soir? D’une succession de 9 tableaux retraçant l’histoire, issue de la mythologie chinoise, du périple du Roi Singe en quête de la sagesse (rien que ça!). On peut sans doute parler d’Opéra-Pop pour le coup. Au programme donc : acrobaties, combats chorégraphiés, costumes bigarrés, animations très drôles de Jamie Hewlett assurant la transition entre certains tableaux. Le tout ponctué de chants en mandarin (sous-titrage bienvenu au dessus et sur les côtés de la scène) et de musique de Mister Albarn donc (peu d’hymnes pop cela dit et beaucoup de sonorités chinoises et aussi quelques sons tendance electro) jouée live par un orchestre présent dans la fosse devant la scène.

Certains effets sont vraiment superbes (le tableau censé se dérouler sous l’eau, les femmes araignées…), la démarche et l’attitude du Roi Singe et de ses amis sont hilarantes et irrésistibles, l’ensemble est réellement captivant et difficilement résumable en fait !!!

Opéra-Pop donc, une formule qui prend sens à l'issue de ces presque deux heures ininterrompues. Opéra pour les chants, la dramaturgie de l'histoire, la force des personnages, la flamboyance des tableaux. Pop pour cet aspect débridé, limite foutoir, de l'ensemble. Décalé je vous dit!

2 Comments:

Poutine said...

dommage - j'ai essayé de me prendre des places mais (encore une fois décidement) m'y suis mise trop tard...

cath.woman said...

L'avis d'une spectatrice avait aiguisé ma curiosité, mais là cela fait vraiment envie.