dimanche 3 février 2008

Babyshambles, Paris, Olympia, 14/01/08 & Cat Power, Paris, Bataclan, 21/01/08



Le silence radio ne signifie pas l’arrêt d’Houlala ! Qu’on se le dise. Le pire dans tout cela c’est que ce silence ne résulte même pas d’une actualité concerts et/ou musicale plate mais plutôt d’un manque de motivation et d’inspiration latent… Qu'à cela ne tienne, ré-activons la machine!

Passé d’un extrême à l’autre de la planète indie rock en une semaine : du concert des Babyshambles de l’Olympia au retour de Cat Power au Bataclan. Deux extrêmes dans l’attitude, la branchitude, la musicalité. Deux extrêmes qui se rejoignent pourtant dans le sentiment mitigé ressenti à la fin de ces soirées respectives. « C’était bien mais… ».

Pete Doherty et les Babyshambles ont tendu la joue aux détracteurs prévisibles (début de concert chaotique, balance faite en directe, mépris absolu du public) mais ont scotché par l’instantanéité de certains titres. Par cette grâce absolue à épater la galerie en 3 minutes d’une mélodie pop parfaitement inspirée, et il y en a eu quelques unes des 3 minutes de bonheur !

Et parce qu’on a le public qu’on mérite, c’est toute une génération sapée façon caricature des Libertines qui bataille dans la fosse alors que les lecteurs de presse people se pressent au balcon pour guetter le moindre faux pas du junky le plus mondain de ces dernières années. Au final tout le monde a du se dire qu’ils avaient vu l’incarnation du Rock N Roll en 2008. Ouh la ça fait peur du coup… Un peu agaçant cette ambiance au final.

Une semaine plus tard Cat Power commençait sa tournée par le Bataclan. La date restera marquée par une des pires premières parties qu'il m'ait été donné de voir (Appaloosa?...: un son abominable, une attitude détestable, avec des problèmes techniques pour couronner le tout bref très pénible). Chan Marshal arrive sur scène alors qu'elle fête en ce jour à la fois son 36ème anniversaire et la sortie de "jukebox" nouvel album de reprises.

Son groupe est impeccable (trop?), sa voix est troublante, sa démarche chaloupée. Mais ce qui agace c'est une attitude faussement modeste, une manière de louvoyer devant un public de toutes façons tout acquis à sa cause. Autant j'ai un souvenir troublé de ses débuts (ou elle souffrait réellement d'une introspection et d'une timidité maladive mais touchante), autant aujourd'hui elle en joue d'une manière trop marquée.

Et au final on a du mal à retenir des morceaux sortant du lot. C'est joli, très blues voire jazz mais on aurait aimé un peu plus de "nerf" (entre-aperçu lors de "naked if I want to" morceau terriblement efficace). La fin du show ne réconcilie pas forcément, elle reste longtemps sur scène sans pour autant rejouer et nous comble de "mercis" avec une sincérité tellement excessive qu'elle en est suspecte... Bref moment agréable mais un peu mou.




2 Comments:

cath.woman said...

Ca faisait un moment que j'attendais ton avis sur le concert des babyshambles.

Anonyme said...

nme a écrit une chronique aussi! http://www.nme.com/reviews/babyshambles/9425